La transformation digitale, c’est encore un de ces termes mis aujourd’hui à toutes les sauces. Tout le monde fait de la transformation digitale, à croire que le digital vient de débarquer et que certains n’ont pas encore franchis le pas. Mais que voulez-vous, quand une nouvelle expression fait vendre, des troupeaux de marketeux se l’approprie et y colle leur étiquette. Et vous voyez fleurir des « experts », qui, après avoir suivi une formation en ligne payée 49 €, vont vous expliquer comment « disputer » votre entreprise, ubériser votre métier, Netflixer vos produits et services. Mais rassurez-vous le phénomène n’est pas nouveau… et régulièrement nous assistons à de nouvelles vagues d’opportunistes en quête de chaire fraiche.
Mais alors, c’est quoi la « vraie » notion de transformation digitale ?
Comme je le disais, le digital c’est pas nouveau, bons nombres de métiers se sont fait laminer en peu de temps grâce à ce phénomène. Et ce qu’on oublie souvent quand on parle de digital, c’est de parler de l’humain, vous savez cette personne qui au final est au bout du processus de réflexion qui nous a amené à développer un produit ou un service. L’usage, je ne parle que de ça, tout le temps. Et j’ai beau me dire qu’avec le temps tout le monde a compris qu’on ne vend plus des produits mais des solutions répondant de la manière la plus efficace à un problème récurrent, je vois toujours des sites, des plaquettes, des produits, des applications qui disent : « notre métier c’est … ».
En fait, pour moi, la transformation digitale ce n’est pas les produits ou services, mais les usages que le digital a permis de faire évoluer, voire de créer de toutes pièces. Uber n’a pas juste créé une application qui vous permet de trouver quelqu’un qui vous véhicule d’un point A à un point B en un temps record et pour un prix abordable… Uber a fait en sorte que des milliers de personnes ont abandonné l’idée même de posséder une voiture stationnée 95% du temps. Netflix n’a pas juste simplifié la location de films, Netflix a bouleversé le monde du cinéma et la manière de concevoir un week-end, une soirée, parce qu’on sait que jamais on sera à court de contenu à consommer. Tous les pans de la société sont touchés par les nouveaux usages imposés par le digital, même le retour à la nature et la volonté de réduire sa dépendance au outils numériques sont devenus des tendances fortes, créant de nouvelles activités et de nouvelles opportunités.
Oui mais moi alors ? Dans ma petite entreprise, en quoi ça me concerne ? Bien sûr personne n’est épargné, même si on entends souvent : « des maçons on en aura toujours besoin et c’est pas les machines qui vont les remplacer ! » . Je vais vous donner un exemple d’erreur d’interprétation de la transformation digitale: le livre !
On a prédit sa mort voila quelques années. Le livre physique, imprimé sur papier devait mourrir de sa plus belle mort avec l’arrivée des tablettes et autres Kindles.
De nombreux éditeurs se sont engouffrés dans la vague largement subventionnée du .epub, ce format digital qui transforme n’importe quel texte en lisible sur les tablettes numériques. Résultat des courses 15 ans après ? Les salons du Livres existent toujours, partout dans le monde. Des centaines de nouveaux livres arrivent dans les librairies toutes les semaines et comme de l’ironie presque tous les « gourous » du digital ont sortis un voire plusieurs bouquins sous format papier. Pourquoi ? L’usage, une fois de plus. On ne décrète pas que ce qui a marché pour le CD et le DVD s’applique mécaniquement au livre ! Par contre le livre a muté, tout doucement, les liseuses ont trouvé leur public, les beaux livres ont repris leurs lettres de noblesse, la distribution et la diffusion ont été chamboulés par des Amazon mais les auteurs n’ont jamais eu autant d’opportunité à se faire connaître ! Et certains livres commencent à s’enrichir de contenus augmentés, redonnant même parfois une nouvelle jeunesse à des titres déjà existants plutôt que de les voir disparaître au pilon.
Bref, ce n’est pas parce qu’on transforme quelque chose de physique ou qu’on essaye de l’adapter en numérique qu’on fait de la transformation digitale. Trop de professionnels mettent dans ce terme la simple notion de « vous devez être sur Instagram et poster des Stories ». Je caricature volontairement, mais le discours de nombreux « experts » ressemble cruellement a celui des premiers vendeurs de sites, quand on a commencé fin des années 90.
Bref, le digital, on en a mangé pendant des années, aujourd’hui on est en phase de digestion… reste à savoir c’est quoi la prochaine étape. On va se concentrer sur quoi ? L’énergie ou les déchets que cette digestion aura généré ?
Notre vision chez Jolifish et dans toutes les sociétés et startups du groupe c’est de transformer les problématiques actuelles de votre entreprise en énergie motrice enrichie au digital. Bien définir votre problématique, l’énoncer clairement, la confronter à ce qui existe déjà, et imaginer ensemble la première expression de solution à tester. Mesurer, comparer, apprendre, corriger et refaire jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction.
On vous laisse digérer tout ça et revenir vers nous si vous avez des questions ?
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